Votre lueur du dimanche soir

À la rencontre de Jonathan Langlois, créateur du podcast Les Lueurs, un média inspirant et profondément humain qui explore la vie intérieure avec authenticité. Anciennement en quête de réponses face à son propre burn-out, Jonathan puise dans son parcours personnel pour aborder des thèmes de spiritualité et de développement personnel avec sincérité et humilité.

Soutenu par la Fondation Notre Dame, Les Lueurs propose des entretiens captivants avec des invités ayant vécu des transformations marquantes. À travers des histoires personnelles et universelles, Jonathan Langlois éclaire la quête de sens dans le monde contemporain, apportant un souffle d’espoir à une communauté en pleine croissance.

La genèse du podcast

Fondation Notre Dame : Comment vous est venue l’idée de faire ce podcast ?

Jonathan Langlois  :  J’ai grandi dans une famille très croyante et pratiquante, très ouverte aussi aux questions de développement personnel, de par le métier de plusieurs personnes dans ma famille. Un matin, je me suis réveillé sans voix, en burn-out. Je me suis trouvé face à un mur. Ce jour-là, toutes mes fausses croyances « d’invincibilité » se sont écroulées et j’ai commencé à chercher, à essayer de comprendre ce qui se passait et à quel endroit je pouvais trouver des réponses. Je pense qu’aujourd’hui des milliers pour ne pas dire des millions de Français cherchent un sens et des réponses aux défis de leur vie et les trouvent de moins en moins dans la religion, parce qu’ils ne pratiquent plus, même s’ils restent très spirituels. Ils les cherchent dans le développement personnel qui ne propose que d’être une meilleure version de soi-même et, à la fin, ils restent sur leur faim.

L’objectif des Lueurs est de reparler d’intériorité, de reparler de vie intérieure, non pas en mélangeant le développement personnel et le spirituel, mais en faisant de ce qui nous arrive personnellement une occasion de progression personnelle incarnée, qui ne gomme pas le questionnement du sens et de la vie spirituelle.

Fondation Notre Dame : Pourquoi ce nom de Lueurs ? Avez-vous hésité avec d’autres ?

Jonathan Langlois  : J’ai hésité avec d’autres mais il s’est rapidement imposé, à cause de la lueur d’espoir. La posture d’humilité du média me semble importante à souligner. C’est une proposition, nous ne sommes pas la lumière qui fait descendre une morale ou un dogme mais nous ne sommes pas non plus des personnes qui ne savent pas quoi proposer, complètement éteintes. Nous sommes une lueur, un faisceau sur la route de chacun. Pour moi, c’était assez fort en évocation. La deuxième chose, c’est que les personnes interviewées sont des lueurs pour les autres et nous croyons aussi que tous ceux qui écoutent Les Lueurs peuvent à leur tour être des lueurs pour les autres. Les lueurs, ce sont les gens qui constituent l’audience et les personnes qui viennent s’exprimer au micro, et pas seulement des stars.

Fondation Notre Dame : Comment avez-vous constitué votre équipe ?

Jonathan Langlois : Il y a eu un vrai désir dès le départ d’avoir une ambition professionnelle et nationale, de construire ce média à la hauteur de cette exigence. Nous ne sommes partis d’aucune base de données existante. Quand nous avons ouvert les réseaux sociaux avec zéro follower partout, c’était un sacré défi ! J’ai donc pris les compétences dont j’avais besoin : deux expertises fortes pour la production, pour créer le contenu, le réaliser et le monter et des expertises de diffusion, en gestion de projet, en éditorial et en direction artistique. Et puis le dernier profil, le sixième, c’est une community manager, une animatrice de communauté qui répond à tous les commentaires, à tous les messages que nous recevons, parce que nous abordons des sujets profonds, des sujets graves, importants. Nous ne sommes pas là juste pour balancer un contenu et laisser les gens dans la nature. Nous répondons à tous les commentaires, tous les mails, tous les messages.

Les Lueurs aujourd’hui

Fondation Notre Dame : En quelques mots, Les Lueurs, aujourd’hui, c’est quoi, concrètement ?

Jonathan Langlois : Les Lueurs, c’est un média positif, inspirant et concret. Dans Les Lueurs, il y a quatre éléments fondamentaux. Tout d’abord, nous recevons un invité chaque semaine. L’épisode est disponible sur YouTube le dimanche après-midi et en podcast sur toutes les plateformes dédiées. Nous avons déjà tourné 59 vidéos et reçu 62 invités. Ensuite, nous avons une vraie communauté, créée grâce aux vidéos, aux Live YouTube et aux échanges quotidiens avec nos abonnés. Nous avons aussi des parcours avec des experts pour aider les gens à progresser concrètement sur les sujets abordés dans les interviews. Sur chaque thématique (la réussite, le travail, la maternité, le burn-out, la famille…), nous proposons des capsules de 10 vidéos de 5 minutes pour aborder ces sujets de façon concrète.

Fondation Notre Dame : Quels sont vos chiffres d’audience ?

Jonathan Langlois : Nous approchons des 100 000 abonnés sur YouTube, pour un total de 6,5 millions de vues cumulées ! Un épisode fait en moyenne 150 000 vues. Notre « meilleur » épisode, celui avec Christophe André, intitulé « Et si j’avais enfin confiance en moi ? », a eu 451 000 vues. Pour le podcast, nous avons 75 000 écoutes par mois, sans publicité, pour un total de 560 000 écoutes cumulées. Nous avons 30 000 abonnés en podcast. Enfin, nous sommes suivis par 24 000 personnes sur Instagram.

Fondation Notre Dame : Comment choisissez-vous vos invités ? Les choisissez-vous avant ou après le choix des thématiques abordées ?

Jonathan Langlois : Les deux, en fait. Nous avons une grille éditoriale chez Lueurs, qui est comme une manière de « valider » nos invités. Chaque invité doit avoir vécu un événement transformant, très partagé par le grand public ou non, mais qui a été l’occasion d’un vrai parcours intérieur. Il peut s’agir d’événements transformants où chacun se retrouve, comme la naissance d’un enfant ou la maladie, ou non partagés, comme faire le Vendée Globe ou être un astronaute et aller sur la Lune. Ces événements transformants sont le thème de chaque interview. Notre but est de raconter toute la transformation intérieure qui a eu lieu. Ensuite, il faut que la personne soit toujours lumineuse, c’est-à-dire que le message final, même si la thématique est difficile, doit être porteur d’espoir. Aussi, cela ne doit jamais être un contenu de sachants, à part les interventions d’experts, mais de témoins. Il faut également que l’invité croie en une dimension spirituelle de la vie. Voilà nos critères : un événement transformant, une capacité à prendre du recul, une dimension lumineuse, une posture d’humilité, et la capacité de parler de la dimension spirituelle de la vie.

Fondation Notre Dame : Qu’espérez-vous apporter à vos auditeurs ?

Jonathan Langlois : Nous voulons faire de ce qui nous semble essentiel dans la vie, c’est-à-dire la vie intérieure, un sujet de conversation, pour permettre à chacun de progresser. C’est vraiment cette dimension de progression, de transformation qui est importante. C’est pour cela que nous faisons sortir le sujet avec les interviews. Nous voulons permettre aux gens de progresser avec les parcours mais aussi de se rencontrer avec les événements.

La suite

Fondation Notre Dame : Justement, ces événements, quand et comment vont-ils se concrétiser ?

Jonathan Langlois : En 2025. Les premiers événements seraient des rencontres-débats autour des sujets des Lueurs dans plusieurs villes en France, Nantes, Lyon, Bordeaux… pour permettre aux gens de regarder des interviews peut-être en avant-première, puis d’avoir des experts pour pouvoir échanger sur ces sujets. Ces événements seraient mensuels.

Fondation Notre Dame : Comment êtes-vous financés ?

Jonathan Langlois : En tant que membre fondateur des Lueurs, le diocèse de Paris a apporté le soutien financier nécessaire à la création et l’amorçage du projet. Ce soutien est complété aujourd’hui par des apports substantiels de la Fondation Notre Dame. L’enjeu désormais est de trouver des mécènes supplémentaires pour accompagner les Lueurs dans son programme de développement.

Fondation Notre Dame : Quels retours avez-vous des auditeurs ?

Jonathan Langlois : On ne compte plus les centaines de messages de gens qui me disent qu’ils ont transféré le podcast à un ami, que ça les rejoint sur les enjeux de leur vie, que ça les soutient dans l’épreuve, qu’ils nous écoutent à l’hôpital, qu’ils sont en plein burn-out, que ça les aide à mieux comprendre leur sœur qui a des enfants handicapés… Plus que le retour quantitatif, c’est le retour qualitatif qui nous touche le plus. Évidemment, 100 000 abonnés, c’est super, mais ce ne sont pas 100 000 abonnés qui regardent avec du popcorn. Ce sont 100 000 personnes qui trouvent un contenu édifiant pour eux et pour leurs proches.

Merci à Jonathan Langlois de nous avoir accordé cette interview.

Propos recueillis par Maëlle Daviet.

© Les Lueurs