En 2018, La Fondation Notre-Dame poursuit son soutien aux jeunes et aux personnes de la rue. Voici 11 actions en faveur des plus fragiles qui ne pourront pas être financées sans vous !
LES JEUNES
Deux associations ont mis en place des solutions innovantes pour aider des enfants et de jeunes adultes atteints de troubles du développement à s’épanouir et à s’intégrer professionnellement.
Don Juan, c’est mon poney préféré…
C’est la deuxième année que je m’occupe de Don Juan, il adore les câlins ou quand je le brosse. C’est mon ami, il est super gentil. Moi, je trouve qu’il sent bon. Je le promène et il me suit partout. Merci pour m’emmener au manège !
J’aime trop le cheval, ça me fait du bien…
Au début, j’avais peur de Xito et il ne voulait pas faire comme je voulais. L’éducatrice m’a montré, elle me tenait la main et puis un jour, j’ai fait tout seul. Maintenant, il se laisse faire, je monte sur son dos. Je suis bien avec lui, je le caresse, je lui parle…
Cela me rassure de savoir que l’association sera là tout au long de ma vie professionnelle.
Je me rends compte que j’ai changé, parce que j’arrive à m’intégrer dans la société, à créer des liens amicaux, à être bien à l’aise à la librairie, même si j’ai le syndrome d’Asperger.
LES « GENS DE LA RUE »
La rue est le lieu de tous les dangers, avec parfois la mort au bout. Ils sont des milliers à y vivre, comme invisibles aux yeux du monde. Des bénévoles leur tendent la main, leur rendant leur place parmi les hommes.
Le monde de la rue leur a laissé des cicatrices indélébiles au corps et à l’âme. Mais, soutenus par les associations et armés d’une volonté indéfectible, ils ont aujourd’hui un toit, et souvent un emploi.
Il y a une fraternité entre nous, les accueillis, et les accueillants…
Cette année, j’ai passé un hiver au chaud et puis en plus, cela m’a apporté une certaine amitié avec pas mal de compagnons de misère. Disons qu’« Hiver Solidaire » est vraiment un truc très utile, et j’espère que ça va se multiplier. Pour ceux qui sont en galère, cela permet de
se poser un peu, parce que dans la rue, on perd tout repère… Les repas étaient corrects et consistants, je me souviens qu’on avait mangé de la viande avec du gras autour… des paupiettes. L’accueil a été franchement super, beaucoup des accueillants habitent dans le coin, on se revoit. Nous, on vous donne de notre temps, on a que ça comme richesse… on partage.
Ma maison n’est plus en carton, comme dans la chanson…
Depuis le mois de juin, je vis dans un vrai logement, c’est ma chambre et mon atelier. J’ai mis du temps à trouver mon rythme, à rompre avec celui de la rue, les déambulations, le mouvement permanent, la présence des autres, la vigilance…
Je ne veux pas seulement me mettre au chaud, je viens retrouver des amis…
Ça fait du bien de parler aux autres, les bénévoles ou les personnes de la rue comme moi. « Chez Monsieur Vincent », comme on appelle l’accueil de jour près de la Gare du Nord, c’est une famille. Si ce lieu n’existait pas, je ne sais pas ce que je deviendrais.
Apprendre le français me permet d’avoir un avenir.
J’ai choisi de suivre ces cours pour « quitter le Bois » dans tous les sens du terme, parce que je vais rester ici et y travailler. Depuis, j’ai plus confiance en moi. Ces cours m’ont permis de savoir ce que je voulais vraiment faire plus tard.