En cette année 2020 où nous célébrons le 1600e anniversaire de la naissance de Sainte Geneviève, patronne de Paris, prenons modèle sur cette femme de foi et d’action. Alors que la crise sanitaire liée au Covid-19 se double progressivement d’une crise économique et sociale dont nul ne peut encore évaluer la portée, l’exemple de sa vie résonne comme un appel à notre générosité et à notre humanité pour « nourrir les affamés, protéger les faibles et secourir les exilés ».
Ouvrir la maison Bakhita pour accueillir dignement les exilés
Désignée par l’Archevêque de Paris, Anne Duthilleul porte ce grand projet qui mobilise une quarantaine d’associations et de nombreuses paroisses parisiennes. La maison Bakhita sera un lieu de coordination des actions envers les migrants. « Nous sommes animés par ce désir d’offrir aux personnes exilées loin de leur pays l’occasion de rencontrer des Parisiens et de fraterniser avec eux. Notre mission : construire cette maison puis la faire vivre en accueillant l’autre, partager nos savoirs pour permettre à chacun de s’intégrer dans des conditions dignes. »
D’importants travaux nécessaires
Le bâtiment de 1400 m², situé rue Jean Cottin dans le 18e, nécessite de gros travaux de mise aux normes, d’aménagements et d’équipements avant de pouvoir ouvrir.
Il pourra accueillir jusqu’à 150 adultes et enfants en journée. Lieu d’écoute et d’entraide, il sera aussi un pont vers l’insertion… proposant une aide aux devoirs pour les écoliers, une micro- crèche associative, des cours de français intensifs pour adultes et des ateliers pratiques et professionnels.
Le budget total s’élève à 1,9 million d’euros dont 600 000 promis par la Fondation Notre Dame.
Aider les personnes à la rue à prendre soin d’elles
Dans le 15e, l’accueil Périchaux met tout en œuvre pour permettre aux personnes sans abri de rester propres et de se sentir mieux. Comme a coutume de le dire Andrew McKnight : « Quand on est mieux dans son corps, on est mieux dans sa tête. »
40 bénévoles mais peu de ressources
Les habitués viennent chaque matin, poser leur sac, se doucher, se raser, prendre un petit déjeuner, laver leur linge. Des produits d’hygiène, des sous-vêtements neufs et un vestiaire de dépannage sont mis à disposition. L’équipe de bénévoles compte 4 infirmières et 2 médecins retraités… ce qui est très important aussi.
Cet accueil reçoit plus de 200 personnes par an. Pour couvrir une partie des charges annuelles (eau, électricité, produits d’hygiène, etc.), 40 000 € sont nécessaires.
Apporter la lecture en prison pour favoriser la réinsertion
La lecture est un précieux outil pour s’évader de la prison mentalement, mais aussi pour s’en sortir et se réinsérer après. Comme l’explique, Alexandre Duval-Stalla : « Ce qui est essentiel pour toute personne, c’est de savoir s’exprimer, de savoir lire et de savoir écrire. Ce sont ces 3 éléments qui permettent une insertion civique, citoyenne mais aussi une insertion économique, sociale, culturelle. »
4 000 livres à acheter
Cette initiative lancée en 2015 est portée par de nombreux bénévoles. Certains gèrent le fond bibliothécaire (couverture, et enregistrement des livres sélectionnés en accord avec l’administration pénitentiaire). D’autres suivent jusqu’à 5 détenus – hommes ou femmes – dans leur parcours de lecture et les rencontrent chaque semaine pour échanger.
Aujourd’hui, l’association espère une aide de 30 000 € pour acheter 4 000 livres destinés à 7 prisons et plus de 2 000 détenus.
Créer un Pôle Solidarité à Sainte-Odile
Dans ce quartier du 17e arrondissement de la Porte de Champerret, où la pauvreté gagne du terrain, le Père Biaggi tient à développer les actions solidaires de la paroisse. Mais pour cela, il lui faut réaménager les locaux dont il dispose en rez-de-chaussée et en sous-sol, pour les rendre opérationnels et accessibles aux personnes handicapées et aux poussettes. Pour ces travaux, il lui manque 80 000 €.
Parmi les actions prioritaires à développer…
• Le vestiaire « BradMode ».
• L’espace Banque Alimentaire.
• Un accueil pour les femmes à la rue.
• Des formations en recherche d’emploi.
• L’accueil des enfants petits et grands.
Pour le Père Biaggi : « II nous faut être très attentif aux enfants qui viennent de plus en plus nombreux. Notre vestiaire et les distributions de colis alimentaires sont essentiels aussi pour les familles en difficulté… qui parfois n’osent pas rentrer par la « grande porte ». L’ouverture d’une 2e entrée, à l’arrière, les aidera sans doute à franchir le pas. »
Rénover 4 appartements passerelle
Les associations Sainte-Geneviève des 5e, 6e et 15e arrondissements vont pouvoir proposer – après remise en état – 4 petits logements de 9 m² à 45 m² à des personnes seules ou à des familles jusqu’alors sans toit ou en hébergement très précaire.
Comme l’explique Marion Chabaud, assistante de service social : « La remise des clés est toujours un moment fort en émotion. C’est le symbole d’un nouveau départ dans la vie… »
Des travaux réalisés en partie par d’anciens hébergés d’Hiver Solidaire
Cloison à ajouter pour transformer un studio en 2 pièces, électricité ou plomberie vétuste à refaire, rafraichissement des peintures, lits à acheter… ces logements doivent être propres et aux normes. Ici, nous avons pu, en plus, confier une partie des travaux à deux anciens d’Hiver Solidaire.
Pour boucler les budgets travaux de ces 4 logements, il est nécessaire de trouver au total 20 330 €.
Au total, pour aider les plus pauvres à Paris, il nous faut réunir plus de 755 000 €
Merci de votre aide.
Photos : FND © DR ; J-Barande / École polytechnique ; Wikimedia Commons © Centre des monuments nationaux / Licence Ouverte / Reproduction Hervé Lewandowski / Panthéon / « Sainte Geneviève ravitaillant Paris assiégé » de Pierre Puvis de Chavanne