6 000 personnes de la rue ou ayant connu la rue, venant de toute l’Europe, se rassemblent à Rome, du 11 au 13 novembre 2016. Ils sont un peu plus de 1 000 à venir de France, dont la moitié vient d’Ile-de-France.
C’est à l’issue d’un premier séjour à Rome qui eut lieu en 2014 avec 200 personnes que fut créée l’association Fratello. Depuis, elle organise et anime des événements avec et pour des personnes en situation d’exclusion, en partenariat avec les associations qui les accompagnent comme l’association Aux Captifs, la Libération, l’Association Pour l’Amitié, le Secours Catholique, Le Pont, Le Figuier, La Bagagerie d’Antigel, etc.
S’éloigner pour mieux s’insérer
Les temps de rupture sont des moments cruciaux dans le parcours de sortie de l’exclusion des personnes sans domicile fixe. La mise à distance géographique est le levier qui permet la rupture avec le quotidien. Cette coupure offre un temps et un espace pour souffler, s’apaiser, prendre du temps mais aussi se dépasser. Avec un bénévole pour deux personnes, l’accent est mis sur l’importance d’un accompagnement personnalisé et de proximité. C’est aussi l’occasion de renforcer le lien avec l’équipe sociale.
Dans le cadre de Fratello, il est demandé aux participants de prendre une part de responsabilités dans l’organisation du séjour, ce qui est valorisant et renforce l’estime de soi. Parallèlement, vivre en groupe, ne serait-ce que pour quelques jours, est un défi et donc une occasion d’avancer sur le chemin de la réinsertion sociale : réapprendre à faire confiance aux autres et à se faire confiance, trouver sa place dans un groupe, rencontrer d’autres personnes traversant ou ayant traversé les mêmes difficultés.
Fratello, c’est aussi donner à des personnes en situation d’extrême précarité l’opportunité de vivre des moments exceptionnels tant au niveau personnel que spirituel.
La Fondation Notre Dame soutient deux projets Fratello
Pour permettre à 183 personnes sans domicile fixe et 91 bénévoles, soit 274 personnes, de participer à ce séjour de 3 jours à Rome, La Fondation Notre Dame a été sollicitée par les associations Le Figuier (4e) et Aux Captifs, la Libération (5e) à hauteur de 80 000 € pour financer les dépenses d’hébergement, de nourriture et de participation aux activités.
© Pauline Quillon / Diocèse de Paris