À Paris, les héritiers de Saint-Vincent de Paul se consacrent aux plus pauvres.
À travers les projets présentés ici, la Fondation Notre Dame fait appel à votre charité pour aider les plus pauvres d’entre les plus pauvres, les sans-abri.
Près de la moitié des sans-abri sont des femmes :
pour elles, la rue c’est encore pire !
La proportion des femmes sans logement a fortement augmenté. Elles représentent aujourd’hui près de la moitié des sans-abri !
De plus en plus nombreuses, elles sont pourtant presque invisibles. Dans la rue, particulièrement exposées aux violences et aux agressions sexuelles, elles vivent dans la peur constante.
Un sentiment d’insécurité permanent.
Beaucoup de femmes sans abri sont victimes d’agressions physiques et de viols. Pour elles, le danger est partout. Afin de se protéger, la plupart se déplacent constamment, privilégiant les lieux très fréquentés. Leur priorité : ne jamais être isolée pour ne pas devenir une proie facile.
Au-delà de la violence, l’hygiène est un vrai problème.
Difficile de prendre des douches régulièrement. Certes, il existe à Paris des bains-douches ou autres lieux d’hygiène mais ils sont bondés, et surtout ils sont mixtes. Résultat : les femmes y renoncent souvent par peur d’être agressées.
Le manque d’hygiène entraîne des problèmes de santé (maladies et infections). Et puis, il y a le souci récurrent des règles ; un tabou dont on ne parle jamais. et qui, pourtant, rend le quotidien encore plus difficile.
Brigitte, ancienne sans-abri, à la rue durant 2 ans
À Paris, la mission des Lazaristes met à disposition un local de 200 m² mais les équipes Saint-Vincent de Paul doivent y effectuer de gros travaux.
Cet accueil sera réservé exclusivement aux femmes, une condition indispensable pour qu’elles s’y sentent en sécurité.
Dans ce lieu, les femmes auront accès à :
- des douches et des WC,
- un vestiaire de sous-vêtements,
- des kits hygiène,
- un lave-linge et un sèche-linge,
- une salle de repos et d’activité,
- une cuisine équipée.
Il devrait pouvoir accueillir une trentaine de femmes par jour.
Pour acheter ces produits d’hygiène basiques,
19 000 € par an sont nécessaires.
Des produits d’hygiène nécessaires partout et pour tous !
À Saint-Bernard de la Chapelle, dans le 18e, un vestiaire a été installé dans les combles de la paroisse. Beaucoup de réfugiés à la rue viennent y chercher de quoi se vêtir.
Les bénévoles de Solidarité Saint-Bernard profitent de leur passage pour échanger avec eux et leur remettre des produits d’hygiène indispensables : savon, shampoing, protections féminines, couches pour les bébés, etc.
Contrairement aux vêtements récupérés lors de collectes, les produits d’hygiène, eux, doivent être achetés. Or, sur une année, il passe environ 10 400 personnes !
Pour acheter ces produits d’hygiène basiques,
19 000 € par an sont nécessaires.
Certains sans-abri souffrent de dépendance à l’alcool :
devant eux, les portes se ferment !
On estime qu’environ un sans-abri sur cinq est alcoolo-dépendant. Or, à Paris, les centres d’hébergement et les accueils de jour leur sont interdits ; l’alcool y étant proscrit.
Rejetées par tous, ces personnes peuvent développer un syndrome d’auto-exclusion qui les coupe peu à peu totalement du monde extérieur.
Un sevrage difficile, quand on est à la rue.
L’alcool permet parfois d’oublier un passé trop douloureux, de fuir la réalité pour mieux supporter la rue.
Pourtant, beaucoup sont conscients des effets néfastes de l’alcool et ont déjà tenté d’arrêter.
Mais, comme ils l’expliquent eux-mêmes, pour s’arrêter vraiment, il faudrait avoir une activité, une occupation, s’éloigner de la rue, nouer des liens affectifs. S’ils se sentent rejetés de toute part et jugés, comment est-ce possible ?
Serge, un fidèle de l’Espace Marcel Olivier
Ouvert chaque matin, cet espace accueille les personnes en grande précarité qui rencontrent des difficultés avec leur consommation d’alcool. Ici, pas de censeur ni de moralisateur !
L’objectif affiché n’est pas de leur interdire tout alcool mais de travailler avec eux pour en réduire les effets négatifs.
Groupe de paroles, art-thérapie, repas partagés, suivi psychologique… ici, on n’impose rien, on donne envie de…
… Des résultats tangibles !
Cette démarche s’avère très bénéfique pour beaucoup comme Adel et Gérard. Devenus abstinents, ces deux hommes, actuellement en maison relais et en appartement thérapeutique, ont intégré un chantier d’insertion.
Et comme le dit Fabien « Voir les autres arrêter de boire m’encourage à aller de l’avant ».
Pour accueillir, suivre et aider plus de personnes
à l’Espace Marcel Olivier, 50 000 € sont nécessaires.
Pour les sans-abri : développer les appartements partagés !
Comme vous le savez, ces colocations de femmes ou d’hommes réunissent des personnes sans logement et de jeunes actifs. Ce mode d’hébergement, riche humainement pour tous, offre une aide réelle à la réinsertion pour les plus fragiles.
Aujourd’hui, 30 % des personnes précaires accueillies – hommes ou femmes – ont retrouvé un emploi soit en insertion, soit en CDD ou en CDI. Cette formule innovante, basée sur le partage, est donc une expérience à développer absolument.
Pour pérenniser les 24 logements actuels
et en ouvrir d’autres, 46 000 sont nécessaires.
Photos : FND © DR, FND-LE, Aux Captifs, La Libération, Elodie Perriot ; Pixabay © Rob1n