La Fondation Notre Dame soutient la rénovation de l’hôpital d’Hazmieh
L’hôpital du Sacré-Cœur, situé à Hazmieh au Liban, est un centre hospitalier à but non lucratif qui traite tous les patients sans aucune discrimination. Ils viennent de différentes régions du Liban : la montagne du Chouf (majorité druze), la banlieue sud de Beyrouth (majorité chiite et sunnite) et la banlieue est de Beyrouth (majorité chrétienne).
D’importants travaux de rénovation et de modernisation ont été effectués afin de mieux répondre aux besoins des patients, d’autres sont en projet et ont encore besoin de financement pour être réalisés. L’objectif principal est d’améliorer, d’une part la qualité des soins, l’organisation des services, la structure administrative, l’organisation scientifique et universitaire, et d’autre part d’accueillir les patients dans de meilleures conditions.
A l’occasion de ses 25 ans, la Fondation Notre Dame a organisé le 7 décembre 2017 à l’Institut du Monde arabe une soirée sur le thème « Histoire des Chrétiens & actualités à Beyrouth ».
Dans ce cadre, plusieurs conférences furent proposées aux invités, notamment :
- une présentation du projet financé avec le concours des donateurs de la Fondation Notre Dame : l’hôpital du Sacré-Cœur à Hazmieh, dans son environnement à Beyrouth (Liban) par Sœur Laurice Obeid, Fille de Charité, directrice de l’hôpital
- une intervention sur les chrétiens du Liban par le Père Antoine-Pierre Nakad, Lazariste, directeur provincial des Filles de la Charité
Retrouvez ci-dessous le texte de ces deux interventions
Sœur Laurice Obeid - Directrice de l’hôpital du Sacré-Cœur à Hazmieh (Liban)
« Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? »
Chers Amis,
Par ces paroles, le Christ a défini le rôle des Chrétiens dans le monde. C’est aussi ce rôle que nos saints fondateurs, Saint Vincent de Paul et sainte Louise de Marillac, nous ont assigné, à nous, les Filles de la Charité : être le sel de la Terre. Dans la province du Moyen Orient dont il est particulièrement question en ce jour, cette mission est d’autant plus urgente, que, aujourd’hui encore davantage que par le passé, le message d’Amour et d’Espérance, que le Fils de Dieu est venu apporter à l’humanité, est étouffé par le bruit des guerres, les unes plus meurtrières que les autres.
Ces guerres où les multiples souffrances physiques et morales, bafouent de multiples façons la dignité de l’être humain, engendrent la haine et le désespoir.
La dignité de l’homme c’est d’abord, le respect de sa liberté. Cette liberté qui permet à l’homme, une fois qu’il est en pleine possession de tous ses moyens, physiques et intellectuels, d’exercer son libre arbitre pour faire ses choix de vie. C’est la démarche de Vincent de Paul. C’est notre démarche. C’est témoigner.
C’est pourquoi, dans la tradition vincentienne et dans les pas de la Sœur Gelas, Fille de la Charité, qui, dès son débarquement à Beyrouth en 1848, ouvrit un dispensaire aux malades pauvres de la ville - dispensaire qui devint en 1885 l’hôpital français du Sacré-Cœur - nous voulons, d’abord, soulager la souffrance humaine. Simultanément, nous nous occupons aussi d’éveiller et d’enrichir l’esprit et l’intelligence des enfants dans nos écoles.
Cet hôpital du Sacré-Cœur est intimement lié à l’histoire du Liban. De 1958 à 1992, des quartiers ouest de Beyrouth au transfert à Baabda, il accueillera tous les malades, tous les blessés, de tous bords, de toute confession, même quand il sera lui-même touché par les tirs, aura des blessés et subira des destructions. Son témoignage est vital !
Aussi, dès la fin de la guerre, en 1992, les Filles de la Charité décident de développer l’hôpital, d’y créer une école d’infirmières et d’y accueillir encore plus de malades. L’établissement s’équipe de nouvelles technologies, et accueille beaucoup de médecins qui s’étaient exilés en Europe et aux Etats Unis, de retour au pays.
Mais les crises continuent, deux guerres successives ralentissent l’économie dans le pays. De plus, nous avons un afflux massif de réfugiés dans le dénuement le plus total dès 2011 et le début de la guerre en Syrie. L’hôpital, fidèle à sa mission continue, à accueillir tous les malades qui se présentent, sans distinction de race, d’origine, de nationalité, de religion, d’appartenance politique, de statut social, riches ou pauvres. Les dépenses augmentent en conséquence, mais les recettes ne suivent pas. Nombre de malades sont incapables de couvrir, même partiellement, les frais d’hospitalisation. Comment dès lors leur assurer des soins adaptés en recourant aux ressources de la médecine et de la technologie modernes ?
Selon les Filles de Saint Vincent de Paul : « Aimer les autres, c’est […] vouloir leur épanouissement, agir avec compétence et désintéressement ». Nous ne pouvons donc nous résoudre à leur offrir des soins au rabais.
L’Etat libanais est bien censé couvrir les frais des personnes démunies. C’est ce qu’affirment tous les ministres de la Santé. Mais, il le fait très partiellement, et, souvent, avec énormément de retard. Aussi, faute de trésorerie, l’hôpital s’endette. Faute d’investissements rendus impossibles, ses équipements périclitent, son évolution se ralentit alors que la demande de soins adaptés augmente.
Nous en sommes là aujourd’hui, chers amis.
Pour continuer à témoigner de l’Amour du Christ, pour continuer à faire vivre son message d’Espérance au Liban, nous avons besoin de vous. Pour assurer l’épanouissement des autres, nous essayons de travailler certes avec désintéressement, comme le demande notre fondateur. Mais pour être fidèles jusqu’au bout et travailler avec compétence, c’est-à-dire en leur offrant le meilleur de la technologie moderne, nous n’en avons plus les moyens. Nous ne pouvons plus compter que sur la Sainte Providence !
Vous allez donc, chers amis, comme vous l’avez déjà et toujours fait dans le passé, être la Providence visible, qui nous donnera de quoi aller au bout de notre mission et offrir à nos malades des soins de qualité.
Nos besoins sont multiples. Voici les plus importants et les plus urgents à satisfaire.
Le bloc opératoire, d’abord. C’est le cœur de tout hôpital et donc du Sacré-Cœur. Les chirurgiens opèrent dans des conditions difficilement acceptables. Il a besoin d’une remise en état globale et d’une modernisation des appareils et des installations de toute urgence.
Le secteur des Soins Intensifs ensuite. C’est le poumon d’un hôpital, si vous me permettez de poursuivre la comparaison. C’est la porte de la dernière chance pour tant de personnes atteintes gravement par des accidents en tout genre.
Pour ces deux pôles névralgiques de notre hôpital, nous avons donc élaboré un projet de réhabilitation, comprenant, notamment, l’aménagement de six salles de Bloc Opératoire et d’une dizaine de lits de Soins Intensifs.Ces deux investissements d’urgence se montent, d’après l’étude financière qui en a été effectuée, à 3 millions et demi de dollars.
Mais nos projets d’amélioration ne s’arrêtent pas là. Les différents services d’un hôpital, vous le savez bien, sont tous étroitement liés.
Notre laboratoire a besoin d’être renouvelé. C’est notre troisième investissement, d’importance et d’urgence égales. Pour tout ce qui relève des analyses médicales, la technologie moderne offre des solutions de rapidité et d’efficacité insoupçonnées dans les décennies précédentes. Mais les nouveaux appareils, si précieux, coûtent en fonction même de leur niveau technologique.
Enfin, un des phénomènes marquants de la société du XXIe siècle, c’est l’émergence de nouveaux besoins liés au grand âge comme la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, des handicaps physiques et de la perte d’autonomie. Au Liban, aujourd’hui, l’Etat n’a guère la possibilité – s’il en a la volonté – d’assumer cette charge. L’hôpital du Sacré-Cœur a donc l’ambition de sauvegarder la dignité de ces personnes dans le cadre d’un véritable service de gériatrie et d’un foyer susceptible d’offrir un accueil permanent ou semi-permanent des personnes laissées à elles-mêmes.
Chers amis, je cite le Pape François : « La maladie, surtout lorsqu'elle est grave, met toujours l’existence humaine à l’épreuve et apporte avec elle des interrogations qui creusent en profondeur. L’homme malade vit un moment de révolte, de désespoir, de peur ». Notre place est donc d’être à côté de ce malade pour le soutenir, l’aider, le soulager et être pour lui le message d’amour et d’espérance que le Verbe incarné est venu nous apporter.
Je voudrais maintenant remercier la Fondation Notre Dame qui nous soutient avec fidélité depuis trois ans. Merci aussi de votre invitation qui marque votre volonté d’inscrire cette action dans la durée. Merci également à la France qui a toujours été aux côtés de l’hôpital du Sacré Cœur, en particulier dans les moments les plus critiques de son histoire.
Enfin, merci à vous chers amis et bienfaiteurs, pour tout ce que vous avez fait et ferez pour partager notre mission au service de l’humanité souffrante et lui rendre l’Espérance.
D’avance je vous souhaite un Joyeux Noël, une Bonne et Heureuse Année !
Père Antoine-Pierre Nakad - Lazariste, Directeur provincial des Filles de la Charité
Chrétien du Liban : un trait d’union
Liban et chrétien se conjuguent ensemble depuis la nuit des temps. En effet, le christianisme dans cette région du monde remonte aux Apôtres et à l’Église primitive, du fait du voisinage avec la Galilée des villes phéniciennes que sont Tyr et Sidon, et ce malgré l’inimitié ancestrale entre ces villes, idolâtres, riches, commerçantes et le peuple hébreu.
Cependant, ces chrétiens primitifs, et malgré leur nombre allant toujours croissant, connaîtront à travers les siècles persécutions sous diverses formes et tueries de masse. Leur refuge dans les montagnes et vallées du Mont-Liban souderont leur identité religieuse, sociale et nationale autour de monastères-citadelles dont les moines, des paysans aguerris, creuseront le rocher pour en faire des potagers et des jardins en terrasse. Ce refuges accueilleront ensuite d’autres minorités, chrétiennes, druzes ou chiites, persécutées ailleurs par les différents empires qui ont déferlé sur cette région d’Orient, avec en dernier lieu l’empire ottoman qui, en quatre cents ans, a tout ravagé, êtres humains, bêtes, terre cultivée, forêts et habitations. Les chrétiens seront dès le septième siècle, avec les invasions arabes, considérés comme citoyens de deuxième zone devant payer une taxe spéciale, dite la dhimmi.
Durant tous ces siècles pourtant, les Maronites puis par la suite les Chrétiens dits Uniates parce qu’ils ont rejoint l’Église Catholique, seront soutenus par le Saint Siège et la France, surtout avec les Capitulations de François 1er. Ces capitulations permettront l’arrivée des premiers missionnaires latins qui s’incrusteront en cette terre d’Orient et entreprendront la formation religieuse de la population chrétienne.
Dès 1834, et avec la fondation par les Lazaristes des premières écoles francophones ouvertes aux laïcs à Antoura (Liban), Damas (Syrie) et Constantinople, les chrétiens sont accueillis et formés pour les aider à retrouver leur dignité humaine. Les chrétiens sortis de ces écoles occuperont dès lors des postes de confiance dans la haute administration ottomane qui profitera de leurs contacts et de leur savoir-faire.
Les Filles de la Charité, première communauté féminine latine arrivée sur place en 1844, s’installeront à Alexandrie, Beyrouth, Damas et Jérusalem et créeront des dispensaires, des orphelinats, des ouvroirs et des écoles pour filles. En 1856, les écoles des Filles de la Charité, les seules ouvertes aux jeunes filles sont au nombre de 12 rien qu’au Liban. Grâce à la fondation des écoles, des dispensaires puis des hôpitaux, et l’Hôpital du Sacré-Cœur en est le doyen.
D'autres communautés missionnaires s’installeront au Liban dès la fin du XIXe siècle et élargiront leur champ d’action dans les domaines religieux, caritatif et éducatif au service de toutes les composantes de la société. Les chrétiens, et avec la chute de l’empire Ottoman, passent de l’état de dhimmi et celui d’organisateurs, de formateurs et de soignants. Leurs écoles seront le lieu d’accueil et de dialogue des différentes couches sociales, politiques et religieuses de la région. L’école ou le dispensaire chrétiens deviennent un champ au service de toute les couches de la population et le lieu où se nouent des amitiés entre des personnes d’horizons divers qui n’auraient jamais pu se rencontrer. Ces institutions seront d’ailleurs reproduites et nous verrons des Chiites et des Sunnites, anciens élèves des institutions catholiques, créer dispensaires et écoles à l’exemple des institutions catholiques latines.
Grâce à ces institutions caritatives, les chrétiens accèdent au rang de citoyen et deviennent les interlocuteurs entre les non-chrétiens et l’Occident, les défenseurs de la cause arabe, les messagers de réconciliation entre les différentes confessions non chrétiennes. Bien qu’ils aient depuis perdu de leur influence au Liban et dans le monde arabe, les chrétiens du Liban restent aux yeux des non chrétiens un trait d’union, en particulier entre Chiites et Sunnites. Devenus minoritaires, les Chrétiens, s’ils n’y prennent garde cependant, risqueraient de devenir des pions entre les griffes des régimes autoritaires comme ce fut le cas en Irak et en Syrie.
Quand Jean-Paul II qualifiait le Liban de pays-message, il devait avoir en tête le rôle joué et que jouent les chrétiens du Liban, capables, malgré bien des maladresses et des erreurs meurtrières, celui de trait d’union, de personnes capables de dialoguer avec différentes confessions et de servir d’intermédiaires entre les différentes confessions non chrétiennes. La société chrétienne avec ses institutions scolaires, hospitalières et économiques, et grâce à ses contacts avec l’Occident et l’Orient, se doit de veiller à ne pas perdre de vue qu’elle est considérée parfois comme un mal, nécessaire oui, mais un mal quand même par ceux qui veulent créer une société uniforme. Le chrétien libanais est en effet considéré comme la bête à abattre par les tenants de cette pensée uniforme. Même les musulmans qui luttent contre cette pensée sont considérés comme les esclaves des chrétiens « occidentalisés », alors que ce sont les chrétiens, et en particulier les moines du Liban qui ont étaient montés en première ligne pour remettre en selle la notion de nation arabe et pour redonner à la langue arabe ses lettres de noblesse. Pour les tenants de la pensée uniforme, les chrétiens sont l’ennemi à abattre parce qu’ils ont la réputation, fâcheuse, d’être les représentants de l’Occident honni, de l’infidélité et de la mécréance.
Le chrétien du Liban, malgré les menaces qui pèsent sur son existence même et malgré l’émigration massive des jeunes diplômés à la recherche d’emplois dignes, ne doit pas perdre de vue, s’il veut rester dans la fidélité à sa foi et à la tradition de ses pères, que sa vocation est d’être un porteur d’espérance, la voix des sans-voix, un bras qui soutient et la conscience qui aiguillonne dans une région du monde ouverte à tous vents. Nous portons cette conviction, profondément ancrée en nous, que nous n’avons pas le loisir de baisser les bras, de peur que ceux qui n’ont pas la capacité de se tenir debout devant les menaces, ne se laissent écraser. C’est là notre mission. C’est là notre conviction.
46 650 euros de dons ont pu être récoltés au profit de l’hôpital du Sacré-Cœur à Hazmieh, suite à cette soirée.
Durant les années de guerre, l’hôpital jour et nuit a servi. Tant et tant de blessés sont passés. (…) L’équipe médicale était là au service de la population, de toute sorte de blessés, malades, libanais ou étrangers (…) sans distinction ni de race ni de parti, ni d’option politique ou autre.
Sœur Laurice Obeid, directrice de l’hôpital d’Hazmieh
Un de ses services importants est celui des urgences car l’hôpital se situe à un carrefour de routes très fréquentées. Il assure également tous les soins puisqu’il dispose de tous les services : médecine, chirurgie générale, cardiaque et orthopédique, greffes rénales, implants cochléaires, dialyse, soins intensifs, maternité, pédiatrie et néonatologie ainsi que tous les services paramédicaux et aussi de la chimiothérapie.
Des besoins très importants pour les 5 prochaines années
À aménager en urgence
Certains équipements doivent être acquis et aménagé en urgence pour assurer le bon fonctionnement des services de l’hôpital :
- Une chaudière à haut rendement équipé d’un brûleur à fioul et d’une pompe de distribution dédiée pour le chauffage du bâtiment A de l’hôpital. Besoins : 16 340,50 €
- Un deuxième générateur est nécessaire pour faire face aux ruptures et aux pannes fréquentes de l’électricité au Liban qui peuvent causer de graves conséquences à l’hôpital au vu du nombre croissant d’équipements à haut risque qui fonctionnent sur l’électricité. Besoins : 40 425 €
Les autres objectifs
L’hôpital souhaite également procéder à d’autres travaux importants :
- Réfection de trois départements : le service dialyse, le service chirurgie cardiaque et le service de soins intensifs ;
- Aménagement d’un bâtiment pour les personnes âgées (160 000 €) et d’un autre pour le logement du personnel infirmier (227 000 €). C’est le projet de la rénovation du pavillon du personnel afin d’y loger les infirmières et les aides soignantes qui viennent du Nord et du Sud du Liban pour travailler à l’hôpital. Le but est de donner à chacune une chambre individuelle avec une salle de bain et une armoire ;
- Le bloc opératoire de l’hôpital date depuis plus de 20 ans. Les équipes ont besoin de réaliser une rénovation totale du bloc afin de répondre aux besoins des nouvelles normes (2 989 106 €). Les travaux civils et électromécaniques s’élèveront eux à 699 612 € ;
- Aménagement d’un laboratoire central : réalisant également des analyses pour d’autres hôpitaux du secteur, le laboratoire est essentiel. Le nouveau plan du laboratoire prévoit une surface de 860 m2. Le coût estimatif du projet est de 453 000 €.
Les aménagements déjà réalisés grâce aux dons
Grâce aux dons reçus en 2015, la direction de l’hôpital a pu assurer cette année les aménagements et se doter des équipements suivants :
- 30 lits électriques pour remplacer les lits à manivelles datant des années 1960 (55 338 €),
- Un générateur électrique (40 425 €),
- Une table d’opération (33 294 €),
- 13 chariots pour assurer le transport des malades (49 140 €).
Depuis 1847 au service des malades
L’hôpital du Sacré-Cœur appartient à la congrégation des Filles de la charité de Saint-Vincent de Paul. Créé en 1847, par Sœur Gélas et deux de ses compagnes, à la périphérie de Beyrouth, l’hôpital ne cesse de se développer tout au long du 19e et 20e siècles. Il subit de nombreuses modifications et agrandissements : écuries transformées en dispensaire de fortune puis en chambres pour malades (1848), achat d’un ancien verger (1881). Il devient alors le principal hôpital de la région.
En 1957, frappé d’expropriation, les Filles de la charité décident de construire un nouvel hôpital hors centre-ville dont la construction commence en 1961 pour s’achever en 1965. Le nouvel emplacement choisi, à Hazmieh-Baabda, est stratégique sur un axe routier qui rejoint la montagne, la Bekaa et la banlieue sud de Beyrouth.
Interview de Soeur Laurice Obeid, directrice de l’hôpital d’Hazmieh