Afin de venir en aide aux personnes (majeures ou mineures) victimes d’asservissement et d’esclavage domestique, le Comité Contre l’Esclavage Moderne (13e) leur offre une mise à l’abri ainsi qu’un accompagnement global et personnalisé.
Les victimes, en majorité originaires d’Afrique du Nord et de l’Ouest, travaillent à 63 % dans des familles de leur pays. En 2018, sur 181 personnes accompagnées : 94 % travaillaient plus de 12 heures par jour, 62 % ne percevait pas de rémunération, 78 % subissaient des maltraitances physiques, psychiques et/ou sexuelles.
La problématique du logement est centrale pour les personnes que l’association accueille. La promesse d’un « hébergement contre services » est en effet un moyen privilégié de recrutement, puis de contrôle de ces employés-esclaves. Ces derniers sont soumis à un chantage à l’hébergement dont ils ne peuvent sortir que pour se retrouver à la rue, sans ressources et sans papiers (ceux-ci leur étant confisqués à leur arrivée en France).
Ce constat a conduit l’association à louer un appartement d’urgence permettant la mise à l’abri de 6 femmes réparties en 3 chambres. Ce foyer offre un espace sécurisé et apaisant aux bénéficiaires susceptibles de faire l’objet de menaces ou de représailles de leur anciens employeurs-exploiteurs. Certaines femmes sont hébergées quelques nuits, d’autres quelques mois. En parallèle, elles bénéficient de cours de français, ainsi que d’un suivi social et juridique et psychologique, indispensables pour les aider à trouver des solutions de logement et de réinsertion.
Le soutien de la Fondation Notre Dame pour un montant de 30 000 euros permet de contribuer en 2020 à l’hébergement d’urgence et l’accompagnement d’une quinzaine de femmes, victimes de la traite d’êtres humains à des fins d’exploitation par le travail.
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