Offirir aux personnes en situation d’exclusion un temps pour se reconstruire, loin de leur quotidien, en les accueillant pours des séjours de rupture et de remobilisation, c’est ce que propose La Bergerie de Cerfroid, une maison située dans l’Aisne. Les bénéficiaires, envoyés par des associations partenaires, ont en majorité entre 50 et 70 ans. Ils vivent à la rue, en foyer ou sortent de l’hôpital (pour addictions ou troubles psychiatriques).
La maison compte 4 chambres. Un travailleur social et une équipe de 6 bénévoles encadrent ces week-ends en organisant des ateliers, des sorties, des séances de jeux. L’objectif est que les personnes accueillies, « vivant des situations déshumanisantes » et exclues de la vie sociale, trouvent dans ces séjours une dimension humaine et une ambiance familiale qui les aident à avancer dans leur parcours de réinsertion.
En 2022, 19 personnes ont bénéficié de ces séjours de rupture. En 2023, 24 personnes se sont déjà succédées à la Bergerie de Cerfoid. La maison travaille en étroite collaboration avec diverses associations parisiennes qui lui adressent leurs bénéficiaires (Aux Captifs, la libération (6e), La Bagagerie d’Antigel (15e), l’Association pour l’Amitié (15e), Aurore, L’Armée du salut…) et rend compte au référent de chaque accueilli, instaurant une dynamique dans le suivi du projet de réinsertion.
Il est demandé à chaque bénéficiaire une participation de 20 € par jour, ou moins, selon ses moyens. Le bon déroulement des séjours implique l’achat de denrées alimentaires, de produits d’entretien et d’hygiène, le règlement des factures de gaz et d’électricité, de bois de chauffage, de téléphone… mais aussi la prise en compte des questions de sécurité (règlement d’une assurance couvrant les accueillis, maintenance des extincteurs, ramonage des cheminées…).
En soutenant ce projet pour un montant de 6 000 euros, la Fondation Notre Dame contribue au financement des frais de séjour pour l’année 2023, permettant à des personnes en grande difficulté de prendre un temps, loin de leur quotidien, pour se reconstruire.
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